PIERRE VYAN

Le gâteau d’amour

Le gâteau d’amour, ou la madeleine de Proust ,

Présentation de photos vintage d’enfants des années 70 autour de la pâtisserie…..de la préparation à sa dégustation.
Ces photos me plongent dans mes souvenirs d’enfance. J’ai commencé à cuisiner dès l’âge de 7 ans en tentant d’imiter les recettes extraordinaires de mes grand-mères….
Lors du confinement, comme beaucoup, j’ai pris le temps de faire de la pâtisserie .
Peut être pour essayer de retrouver ma madeleine de Proust !
Je n’arrive jamais à suivre une recette , souvent je change les proportions des ingrédients , ou parfois je les substitue à d’autres.
De même avec ces photos “vintage” , je les présente dans leur aspect originel. Mais en parallèle je présente leur transformation en rajoutant des éléments abstraits ,je change les couleurs.
Un peu comme mes recettes de pâtisseries…

Extrait « A la recherche du temps perdu » Marcel Proust.

« Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin, à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents ; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé ; les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot – s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.»

Exposition – Installation du 17 septembre au 27 de 11h à 12h30 et 15h00 20h00.

Vernissage le samedi 19 septembre , à partir 18h30.

Adresse : Maison César, 22 rue du 4 septembre